Pour un marché de l'art

Publié le par sleemane

Avoir un marché de l'art dans un pays veut dire que parmi les gens qui y vivent y en a qui font de l'art leur job, leur boulot et leur gagne pain. Celà veut dire aussi que les citoyens de ce pays sont parvenus à un degré de culture,de finesse et de raffinement qui leur permet de prendre du plaisir uniquement en regardant une toile,une gravure ou encore une céramique. Celà veut dire aussi que les objets d'art peuvent constituer un placement pécunier intelligent qui peut rapporter plus que les banques ne peuvent offrir. Un marché de l'art dans un pays moderne est synonyme de dépassement des règles préetablies car on peut léguer à ses héritiers autre chose que des bien immobiliers . Hériter d'un tableau de maitre ? Quel bonheur de pouvoir en Tunisie disposer et avoir à la portée de ses yeux un AMMAR FARHAT, un Yahia, un BOUCHERLE,un BISMUTH ou encore un  ROUBTZOFF....C'est à la fois àavoir le plaisir qu'offre la toile et sa contre partie matérielle qui s'exprimerait en milliers de dinars. Avoir un petit  salon à l'image de DROUOT ou l'on pourrait évaluer les peintres et les artistes, leur conférer une cote juste et assister à une réelle mise aux enchères. Un marché de l'art permettrait aux oeuvres de changer de main de manière juste et équitable loin de l'appétit sauvage des brocanteurs qui s'érigent en experts en art juste parce qu'ils disposent du liquide nécessaire pour acheter telle toile à tel collectionneurà court d'argent.

Publié dans CULTURE

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Et bien je pense que vous vous trompez sur toute la ligne; vous déruisez l'art tunisien dans l'oeuf en cherchant à le libéraliser. Vous donnez l'argument vous-même: "...loin de l'appétit sauvage des brocanteurs qui s'érigent en experts en art juste parce qu'ils disposent du liquide nécessaire pour acheter telle toile à tel collectionneurà court d'argent.." , avec vous, il n'y a qu'à changer "brocanteur" par "cercle fermé des riches amateurs d'art", qui par leur argent définiront par avance ce qui doit se faire et ce qui ne doit pas se faire dans l'art, grâce à un réseau de galeristes et de pseudo-critiques, et on note cette petite catastrophe en France et aux Etats-Unis où des centaines d'artistes passent inaperçu car pas assez rentables. L'art, comme l'éducation, la santé, ne doit pas être libéral, ne doit pas chercher la rentabilité. Et une économie de marché appliquée à l'art ne mène qu'à MTV, sûrement pas la "finnesse et le raffinement" dont vous parlez...
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