Ensemble, imaginons une suite...
Il pleuvait sur Tunis ce soir là. De la fenêtre de son bureau, il regardait courir les gens dans tous les sens. Les petits cris émis par les femmes éclaboussées parvenaient jusqu’à ses oreilles. Le spectacle l’accrochait. Une cigarette entre ses doigts, il suivait gravement l’accumulation des nuages et les fortes précipitations. Chaque fois qu’il pleuvait à torrent, il sentait que quelque chose de grave se passait. Tel un enfant, il se cachait la tête entre ses mains chaque fois que le tonnerre grondait. Les dossiers bien rangés sur son bureau n’avaient plus aucune importance. Ce n’est que du papier qui ne résistera jamais à la force de l’eau qu’il voyait ruisseler de toutes parts. Son agenda, ses rendez-vous, ses priorités…il verra plus tard lorsque la pluie cessera de tomber. Oui, il pouvait enfin s’arrêter. Cet acte simple, il venait de le découvrir subitement. Il regarda sa montre, il est cinq heures de l’après-midi. Il lui reste encore une heure à passer au bureau. Il prit le téléphone et appela sa secrétaire.
- Vous pouvez rentrer madame, lui dit-il d’un ton calme. Je n’ai plus besoin de vous.